Le désherbage mécanique aurait une bonne longueur d’avance sur les solutions thermiques selon les résultats du programme Compamed ZNA dévoilés par Plante & Cité et ses partenaires.
Dans une des études effectuées en 2017 sur les pratiques de désherbage, 433 structures ont été interrogées (90 % de collectivités et 10 % d’entreprises) :
- 80 % des sondés utilisent des méthodes de désherbage mécanique (brossage, travail du sol, binette) ;
- 75 % ont recours au désherbage chimique ;
- 50 % utilisent les solutions thermiques ; le thermique à gaz (40 %) et le thermique à vapeur, à eau chaude ou à mousse (10 %).
En effet, plus de 50 % des sondés affirment avoir limité l’usage de substances chimiques et 90 % avouent être engagés dans une réflexion globale sur la gestion des plantes spontanées grâce à des techniques comme le paillage et la revégétalisation des sites.
À l’issue de l’enquête, plusieurs analyses ont été faites sur les temps de travaux, les intrants consommés, les vitesses et le nombre d’interventions entre autres. Cela a permis d’évaluer les coûts directs et indirects relatifs au désherbage ainsi que les conséquences sur l’environnement.
Impact des différents types de désherbages
C’est au travers de la méthode d’évaluation de l’analyse du cycle de vie (ACV) que l’étude a pu identifier l’impact environnemental des différents moyens de désherbage. Ainsi, 11 critères ont été définis, notamment la consommation des ressources et d’énergie non renouvelables, l’écotoxicité vis-à-vis de l’eau douce et l’eutrophisation des milieux.
L’enquête révèle en ce sens que la binette est la moins influente parmi les solutions utilisées, juste devant les autres techniques mécaniques. Le thermique à vapeur, eau chaude et gaz sont celles qui ont des effets plus importants en matière d’enjeux environnementaux, sauf sur l’écotoxicité.
En outre, une étude a également été réalisée en vue d’évaluer l’efficacité de chaque méthode. Pour aboutir aux résultats obtenus, les responsables de l’étude ont conduit trois principales expérimentations :
- Efficacité des solutions alternatives à un désherbage chimique ;
- Évaluation du nombre d’interventions nécessaires afin d’atteindre un objectif de rendu donné ;
- Efficacité des techniques thermiques sur la flore spontanée selon les espèces et leur phase de développement.
Le point important qui ressort de cette étude est la préservation de l’efficacité à long terme. Ainsi, le thermique à gaz a certes un impact positif rapide sur la destruction de la végétation spontanée, mais celle-ci reste en place. De ce fait, une intervention complémentaire est nécessaire pour obtenir un meilleur résultat. Le brossage offre un arrachage immédiat, mais la végétation est susceptible de repousser rapidement ; cela augmente encore plus le nombre d’interventions.